Copropriété immobilière : l'installation de panneaux solaires - page 1

Comment ça marche ?

Les panneaux photovoltaïques, une fois installés (généralement en toiture) serviront à produire de l'électricité par la transformation du rayonnement solaire. Les modules seront raccordés au réseau via un câble. Un coffre électrique et un panneau de comptage de consommation du bâtiment viennent compléter le dispositif. Les techniciens d'ERDF effectuent ensuite le raccordement avant la mise en service du dispositif.

Cette installation va permettre à l'électricité produite par le rayonnement solaire d'être utilisée par l'immeuble ou le groupement collectif d'habitations et/ou d'être redirigée vers le réseau électrique et vendue à ERDF.

Cette opération s'appuie d'un point de vue juridique sur un contrat de 20 ans passé entre ERDF et le syndic de copropriétés avec mention du prix de revente de l'électricité. Chaque copropriétaire paiera ensuite sa consommation électrique, déduction faite de sa part de vente de l'énergie produite. Le montant de l'installation et les gains sont divisés suivant les tantièmes de répartition des charges.

Le syndicat de copropriétaires peut financer l'ensemble des travaux et vendre l'électricité produite à ERDF ou l'auto-consommer. Il peut aussi plus simplement louer son toit à un tiers investisseur qui se chargera alors de tout.

La démarche de faire installer des panneaux revient au syndic de copropriétés qui a charge de convaincre l'ensemble des copropriétaires d'adopter cette nouvelle forme d'énergie. Mais avant d’investir dans un dispositif solaire photovoltaïque, voire solaire thermique, il convient d'abord d’estimer le potentiel de production solaire des copropriétés concernées pour savoir s'il s’agira d’un investissement rentable.

Les avantages de l'énergie solaire

• C'est une énergie moins polluante qui respecte la nature et l'environnement.
• C'est un système en faveur du développement durable. Il s'agit d'une énergie inépuisable puisqu'elle est issue des rayons du soleil.
• Ce dispositif offre une indépendance énergétique avec l'absence de coupures.
• C'est un équipement efficace. Il faut poser environ 1 m2 à 2 m2 de capteurs par logement. Chaque m2 installé offre une productivité solaire variable selon les régions et la localisation de la toiture.
  
  A titre d'exemple pour des panneaux similaires orientés plein Sud et inclinés à 30°, la production électrique se situera en moyenne :
  
  
  • Entre 800 et 1?000 kWh/m2/an dans le Nord-Est de la France
  • Aux environs de 1200 kWh/m2/an en région parisienne
  • Entre 1100 et 1200 kWh /m2/an du Sud-Ouest à la partie nord de la région Rhône-Alpes
  • Entre 1200 à 1400 kWh /m2/an dans le sud pouvant aller jusqu'à 1?700 kWh/m²/an à Marseille

• C'est une source de recettes pour la copropriété grâce à la revente de l’électricité. La revente du surplus de production permet d'amortir les investissements et de générer des revenus qui diminueront d'autant les charges communes.

• Sur un plan économique, l'énergie solaire se révèlera d'autant plus intéressante que l'énergie utilisée par la copropriété (électricité, fuel, gaz) est chère. Dans une perspective d'augmentation des prix, le solaire est donc une solution rentable à court ou moyen terme (environ 5 à 15 ans selon les cas). Le tarif d’achat de l'électricité est fixé par arrêté (Arrêté du 04/03/2011). ERDF garantit l'achat du kWh produit par l’installation solaire et procède à un règlement annuel, trimestriel ou mensuel en fonction de la puissance installée. A l'inverse, dans une perspective de baisse du prix de l'électricité, si l'énergie électrique vendue est plus chère que le tarif appliqué pour la consommation des bâtiments, il apparaît plus intéressant de revendre l'électricité produite que l'utiliser. Le bénéfice pourra ensuite être affecté à la diminution des autres charges communes.
• Le solaire thermique : Des économies sur la consommation liée à l'eau chaude sanitaire. Grâce à une installation solaire thermique, une collectivité peut économiser entre 30 % et 70 % de sa facture d'eau chaude sanitaire. Les installations collectives offrent un meilleur rendement que les installations individuelles qui ne sont pas utilisées de manière constante toute l'année (lors d'un départ en vacances notamment)